Depuis plus de vingt ans, elle enchaîne les succès et s’impose comme l’une des voix les plus emblématiques de la scène musicale française. Vitaa, révélée au grand public au milieu des années 2000 avec son titre devenu culte À fleur de toi, a connu un parcours riche, jalonné de collaborations prestigieuses et de projets couronnés de succès. Mais derrière la lumière des projecteurs, la chanteuse cultive un rapport discret et réfléchi à l’argent.

Récemment, c’est face à Guillaume Pley, dans l’émission Legend sur YouTube, que Vitaa a accepté de se confier — et de rire — au sujet des rumeurs extravagantes qui entourent sa fortune supposée.

Guillaume Pley : de la radio au talk-show à succès

L’animateur et journaliste Guillaume Pley n’en est pas à son coup d’essai. De ses débuts sur Happy FM avec le Morning ou le Talk Show, jusqu’à Radio Libre, il a su s’imposer comme une figure familière et appréciée du paysage médiatique français. Aujourd’hui, à 40 ans, il a troqué les studios de radio pour les plateaux YouTube avec Legend, une émission où il reçoit des personnalités issues d’univers variés : cinéma, musique, sport, humour…

Marc Lavoine, Raphaël Quenard, Luc Besson… La liste de ses invités illustres s’allonge à mesure que l’émission gagne en popularité. Et, il y a quelques jours, c’est Vitaa qui a pris place face à lui, dans une atmosphère à la fois détendue et propice à la confidence.

« La chanteuse la mieux payée en 2025 » ?

Dès les premières minutes de l’entretien, Guillaume Pley aborde avec malice un sujet qui circule sur le web depuis quelque temps : la fortune de Vitaa. Selon certaines rumeurs, relayées par des sites douteux et partagées sur les réseaux sociaux, la chanteuse serait… la musicienne la mieux payée de l’année 2025, avec près de 96 millions d’euros de revenus.

« Quand tu tapes Vitaa sur Internet, il y a des articles qui sortent et qui disent que tu as gagné 96 millions d’euros cette année », lance l’animateur avec un sourire complice.

Réponse immédiate de l’artiste, dans un éclat de rire :

« Bien sûr, je suis arrivée en jet là. »

Une manière de tourner en dérision cette information farfelue qui, pourtant, trouve preneur auprès de certains internautes crédules.

Une artiste qui a toujours protégé sa vie privée

Si Vitaa s’amuse des rumeurs, elle ne s’épanche que rarement sur ses finances personnelles. Dans ses interviews, elle préfère parler musique, inspiration, collaborations ou encore vie de famille. Mais il lui est déjà arrivé, à quelques occasions, de lever le voile sur son rapport à l’argent.

En 2013, dans un entretien accordé à Purecharts, elle confiait :

« Parce que je suis auteur-compositeur, et que mon premier album s’est écoulé à plus de 450.000 exemplaires, j’ai gagné énormément d’argent. »

Elle précisait toutefois être quelqu’un d’économe, loin de l’image d’artiste flamboyante qui claque tout sans compter :

« Je me suis tout de suite acheté une maison. Je ne suis pas une flambeuse. J’ai fait ce qu’il faut pour me mettre à l’abri. »

Entre réalité et fantasme : le mythe de la fortune des artistes

Le témoignage de Vitaa met en lumière une idée reçue persistante : celle selon laquelle toute personne régulièrement visible à la télévision ou sur scène mène une vie de milliardaire. Dans sa chanson J’aimerais te dire, elle évoque d’ailleurs ce décalage entre la perception du public et la réalité quotidienne du métier :

« Beaucoup de gens pensent qu’en tant qu’artiste, parce qu’on passe à la télévision, on gagne des millions. Ils se font des films ! Je suis comme tout le monde. Je suis quelqu’un qui doute. Ça reste aussi un métier. »

Ce constat, partagé par de nombreux artistes, souligne la différence entre les revenus bruts (souvent gonflés dans les rumeurs) et la réalité des charges, des investissements, et du caractère fluctuant des rentrées d’argent dans le milieu artistique.

Un parcours marqué par le travail et la persévérance

Pour comprendre le rapport que Vitaa entretient avec l’argent, il faut revenir à ses débuts. Avant de remplir les salles et de collaborer avec les plus grands noms de la scène francophone, elle a connu des années d’efforts et de doutes. Les portes ne se sont pas ouvertes du jour au lendemain. Sa rencontre avec Diam’s a été un tournant décisif : elle lui a offert une visibilité nouvelle, l’a conseillée et encouragée à tracer son chemin dans un milieu souvent impitoyable.

De fil en aiguille, Vitaa s’est imposée non seulement comme interprète mais aussi comme auteur-compositrice talentueuse, capable d’écrire pour elle et pour d’autres. Cette polyvalence artistique a contribué à sa longévité dans un marché où la popularité est parfois éphémère.

Des succès commerciaux indéniables

Au fil de sa carrière, Vitaa a multiplié les tubes et les albums à succès. Son premier album, écoulé à plus de 450.000 exemplaires, a posé les bases d’une carrière solide. Ses collaborations, comme le duo explosif avec Slimane (VersuS), ont confirmé son statut de figure incontournable de la chanson française. Les tournées à guichets fermés, les disques d’or et de platine… tout cela a évidemment contribué à une situation financière confortable.

Mais confortable ne veut pas dire extravagante. Contrairement à l’image glamour souvent associée aux stars, Vitaa insiste sur sa gestion prudente et réfléchie de ses revenus. Elle investit dans la pierre, privilégie la sécurité financière et évite les dépenses ostentatoires.

Une leçon d’authenticité

Ce qui frappe dans cette interview avec Guillaume Pley, c’est la manière dont Vitaa parvient à désamorcer les rumeurs avec humour tout en restant fidèle à elle-même. Pas de fausse modestie, mais pas non plus d’orgueil déplacé : elle assume avoir bien gagné sa vie grâce à son travail, tout en rappelant que la richesse n’est ni garantie ni éternelle dans le milieu artistique.

En se prêtant au jeu de l’autodérision — « Bien sûr, je suis arrivée en jet là » —, elle renforce son image d’artiste accessible et authentique, proche de son public. Un public qui, justement, la suit depuis ses débuts et apprécie cette sincérité rare dans un univers souvent dicté par les apparences.

Un message au-delà des chiffres

L’échange avec Guillaume Pley dépasse finalement la simple question des millions. Il met en lumière un sujet plus large : le rapport que nous entretenons collectivement avec l’argent et la célébrité. La fascination pour les fortunes des stars en dit autant sur notre société que sur celles et ceux qui en sont les protagonistes.

Vitaa, elle, préfère laisser les fantasmes aux sites de rumeurs et continuer à se concentrer sur ce qui compte vraiment à ses yeux : sa musique, sa famille, et la fidélité à ses valeurs. Une leçon de simplicité dans un monde où les projecteurs attirent parfois autant qu’ils aveuglent.

En un mot, cette interview aura permis de rappeler que la vraie richesse de Vitaa ne se mesure pas en millions d’euros — réels ou imaginaires —, mais dans la constance, la passion et l’authenticité qu’elle met dans son art depuis plus de deux décennies. Et ça, même un jet privé ne saurait l’acheter.