La saga Alain Delon est loin d’être close. Le 5 août 2024, soit quelques jours avant la disparition de l’acteur, son fils Anthony s’est rendu à la gendarmerie de Montargis pour signaler le vol d’un bien précieux : une montre Bulgari Octo Finissimo, modèle haut de gamme gris argenté au cadran blanc, estimée à 17 000 euros, rapporte Closer.
D’après Paris Match, l’aîné du clan aurait découvert la disparition de la montre le 22 juillet 2024, en ouvrant l’immense chambre forte de 200 m² située dans la demeure familiale de Douchy. À sa stupéfaction, l’écrin ne contenait plus le bijou que son père portait régulièrement ces dernières années.
Anthony Delon dénonce un vol
Le 19 mai 2024, une quinzaine de personnes s’étaient réunies dans la chambre forte pour évoquer la succession du monstre sacré. C’est d’ailleurs Alain-Fabien Delon qui avait verrouillé la pièce à l’issue de cette rencontre.
Et ce n’est que deux mois plus tard qu’Anthony s’est rendu compte du vol. Dans sa plainte, il affirme n’avoir “aucune idée de l’identité des auteurs du larcin“.
Selon lui, “la clé unique d’accès à la chambre forte pouvait être manipulée par une quinzaine de personnes“.
En l’absence de caméras de surveillance et de registre des entrées, les conditions de sécurité rendent l’enquête difficile et entretiennent le mystère autour de cette affaire.
Les enfants d’Alain Delon se déchirent
Si la montre valait plusieurs milliers d’euros, elle avait surtout une valeur sentimentale pour le clan Delon. Le Guépard la portait souvent et l’avait gardée jusqu’à ses derniers jours.
Pour ses enfants, sa disparition représente un nouveau choc, venant alourdir un climat déjà tendu autour de la succession.
Il convient de rappeler qu’un nouveau rebondissement a récemment ébranlé l’affaire. Alain-Fabien, le benjamin du clan, a en effet pris la décision d’assigner sa sœur et son demi-frère devant le tribunal judiciaire de Paris.
Son objectif ? Faire annuler le testament de son père. Une initiative que l’acteur “aurait détestée“, confie l’un de ses exécuteurs testamentaires, également cité dans la plainte.
Une initiative que l’acteur “aurait détestée”, confie l’un de ses exécuteurs testamentaires, également cité dans la plainte.
Le vol de cette précieuse montre, bien qu’il puisse sembler être un incident isolé, s’inscrit parfaitement dans le tableau d’ensemble d’un clan Delon fracturé, où la méfiance et les conflits ont remplacé les liens familiaux. Il ne s’agit pas simplement d’un vol matériel ; c’est un symbole puissant du chaos et de l’érosion de la confiance qui ont entouré les derniers jours de la légende du cinéma.
La montre volée : bien plus qu’un objet de valeur, une relique
Pour un homme comme Alain Delon, hanté par le temps qui passe et l’approche de la mort, une montre n’est jamais un simple instrument de mesure. La Bulgari Octo Finissimo, avec son design raffiné et sa grande valeur, était aussi un objet fétiche, un témoin des derniers moments de sa vie. Elle était à son poignet, égrenant les heures du déclin d’une vie illustre. Sa disparition ne représente donc pas seulement une perte matérielle. Pour ses enfants, c’est la perte d’une relique sacrée, l’un des derniers liens matériels avec leur père. La voler, ce n’est pas seulement s’emparer d’un bien, c’est effacer un souvenir, un symbole d’attachement.
Dans le contexte d’une guerre de succession où chaque objet peut être converti en argent et devenir une arme, la disparition de la montre sème davantage les graines de la méfiance. Qui a fait cela ? Et plus important encore, pourquoi ?
Un vol dans le cercle intime : le scénario d’une trahison
Le détail le plus glaçant de cette affaire est que le voleur n’est presque certainement pas un étranger. La chambre forte de 200 m² à Douchy était considérée comme un sanctuaire inviolable, où étaient conservés les secrets et les biens les plus précieux de la famille. Le fait qu’une quinzaine de personnes – incluant membres de la famille, avocats, et probablement des assistants proches – aient pu avoir accès à l’unique clé transforme ce vol en un scénario de thriller à huis clos.
La trahison vient de l’intérieur. C’est la conclusion inévitable, et elle empoisonne toutes les relations restantes. Une atmosphère de suspicion s’installe, où chacune de ces quinze personnes devient un suspect potentiel aux yeux des autres. L’absence de caméras de surveillance ou de registre d’entrées et de sorties révèle une négligence incroyable, ou une confiance absolue qui a été cruellement exploitée. Cet incident expose une triste réalité : la forteresse de Douchy, construite pour protéger la famille, n’a pas pu repousser le plus grand ennemi – la discorde interne.
Ce vol jette de l’huile sur le feu du ressentiment qui couvait déjà. Il renforce l’argument des deux fils selon lequel le chaos et le manque de transparence ont enveloppé les derniers jours de leur père, au point que même ses biens les plus personnels n’étaient plus en sécurité. Il pourrait devenir un détail, mineur en apparence, mais lourd de sens dans la bataille judiciaire visant à annuler le testament, comme la preuve que la situation échappait à tout contrôle et, potentiellement, qu’elle a pu être manipulée.
Finalement, Alain Delon, lui qui contrôlait chaque plan, chaque regard sur grand écran, regarde, impuissant, son héritage être dicté par la cupidité et le ressentiment. Le vol de la montre n’est qu’un chapitre douloureux dans la longue tragédie de son clan, une histoire où la valeur des liens familiaux a été éclipsée par la valeur matérielle, et dont l’épilogue semble encore lointain.