Le 5 novembre 2025, à Cannes, l’actrice Michèle Mercier, 86 ans, sera célébrée à l’espace Miramar avec une grande exposition initiée par Henry-Jean Servat. Elle retrace sa carrière et son rôle iconique d’Angélique, marquise des anges, à travers projections, documents inédits et objets personnels.
Dès le 5 novembre, la Croisette s’apprête à se transformer en un écrin de souvenirs pour célébrer l’une de ses habitantes les plus emblématiques. Michèle Mercier, actrice française devenue icône planétaire grâce à son rôle dans la saga Angélique, sera à l’honneur lors d’une exposition exceptionnelle organisée à l’espace Miramar. L’événement débutera par la projection du film Angélique et le Roy, deuxième volet de la célèbre saga, avant l’ouverture de l’exposition qui lui sera consacrée.
Derrière cette initiative, un ami de longue date : le journaliste et écrivain Henry-Jean Servat. Admiratif depuis toujours de l’actrice, il confie avec émotion : “Angélique est le premier film qui m’a ému, Michèle est la première actrice que j’ai aimée“. L’exposition promet d’être riche en trésors rares, mêlant documents inédits, photos, archives et effets personnels de l’actrice. Elle va retracer une carrière marquée autant par la gloire que par le poids écrasant d’un rôle devenu mythique.
Depuis de nombreuses années, l’ex partenaire de Robert Hossein a trouvé refuge à Cannes, où elle vit désormais en retrait, mais non sans reconnaissance. En mars 2024, la mairie lui a remis l’insigne de l’Ordre des arts et des lettres et la Légion d’honneur. Ce jour-là, elle avait confié avec poésie : “Je suis née avec bonheur à Nice, et je vis avec bonheur à Cannes, avec le soleil pour témoin”. Des mots simples, mais empreints d’une élégance à son image.
Michèle Mercier, l’éternelle Angélique
Fille de pharmaciens niçois, Michèle Mercier — de son vrai nom Jocelyne Yvonne Renée — débute comme danseuse avant de se tourner vers le cinéma. Sa carrière prend une dimension mondiale au milieu des années 1960 lorsqu’elle incarne Angélique de Sancé, marquise des anges, héroïne flamboyante et passionnée de la saga littéraire d’Anne Golon, adaptée à l’écran par Bernard Borderie. Aux côtés de Robert Hossein, elle enflamme les écrans et s’impose comme la Brigitte Bardot brune, symbole d’un charme à la française.
Pourtant, ce rôle adulé a eu des conséquences ambivalentes sur sa carrière. “Bien sûr que cela m’a agacée. Cela a, à la fois, obscurci et éclairé ma vie. J’ai fait 50 autres films que les cinq Angélique, mais aucun n’a atteint cette notoriété mondiale”, confiait-elle encore récemment à Gala. Prisonnière de ce personnage, l’actrice a néanmoins fini par l’accepter : “J’ai, maintenant, accepté d’être Angélique, pour l’éternité”.
Aujourd’hui, à 86 ans, l’ancienne star reste une figure intemporelle, admirée par des générations entières. Les hommages de ses admirateurs ne cessent de lui rappeler son statut : “Je suis effarée par cet amour qui perdure au fil des années et qui me fait un bien fou”, déclarait-elle à France Dimanche. Une fidélité du public qui compense, selon elle, le manque de soutien du cinéma français. L’exposition cannoise qui s’ouvrira en novembre va bien au-delà du simple hommage. Elle s’annonce comme une plongée dans l’histoire d’une actrice qui a marqué le patrimoine cinématographique mondial.