Une révélation choc. Ce week-end, le journal télévisé de 20 heures sur TF1, présenté par Audrey Crespo-Mara, a diffusé une enquête exclusive bouleversante. À l’antenne, les téléspectateurs ont découvert le témoignage déchirant d’une femme de 44 ans, d’origine cambodgienne, qui accuse son époux de l’avoir droguée et livrée à des hommes lors de soirées libertines auxquelles elle n’aurait jamais consenti. Un récit qui plonge dans l’horreur d’un système organisé d’agressions sexuelles, mené dans l’intimité d’un couple.
Un cauchemar conjugal à huis clos
L’affaire a éclaté à Dijon, le jeudi 30 juillet dernier. Un homme, croyant se rendre à une soirée libertine ordinaire, se rend compte sur place que la femme présente n’est pas consentante. Pris de panique ou de responsabilité, il alerte immédiatement les forces de l’ordre. Les policiers interviennent, le mari est arrêté sur-le-champ. La justice ouvre une information judiciaire pour “viol avec administration de substances”. Une détention provisoire est ordonnée à l’encontre de l’époux, tandis que l’enquête se poursuit.
C’est alors que la parole de l’épouse se libère. Encore profondément choquée, elle accepte de raconter son calvaire au micro d’Audrey Crespo-Mara. Le témoignage diffusé dans le journal télévisé de TF1 donne à voir l’ampleur du traumatisme subi, mais aussi la mécanique d’un mari qui, selon elle, aurait méthodiquement orchestré ces agressions sexuelles pendant plusieurs années.
“Je n’ai jamais été d’accord”
Les images diffusées montrent une femme digne, mais marquée. Elle parle lentement, ses souvenirs sont parfois brumeux, mais sa détermination est claire : faire entendre sa vérité. Elle décrit une scène d’une violence inouïe. Ce soir-là, dit-elle, elle est exténuée. Elle se couche tôt, croyant pouvoir se reposer. Mais soudain, elle entend des bruits de clés. Son mari entre avec un inconnu.
“Je suis très fatiguée, je suis allée dans le lit. Après, j’entends clac-clac, les clés, et quelqu’un entrer. Mon mari dit : Viens ici, viens ici”, raconte-t-elle d’une voix tremblante. Peu après, elle aurait été violée par cet homme, sous les yeux de son époux, impassible.
Face aux enquêteurs, le mari nie toute forme de violence ou de contrainte. Il affirme que son épouse était pleinement consentante et participait librement à des soirées échangistes. Le parquet de Dijon, contacté par TF1, confirme cette version avancée par la défense : “Le mari estimait que ces relations libertines étaient librement consenties par son épouse”.
Mais la principale concernée, elle, contredit fermement ces propos. “Non, moi, je n’ai jamais été d’accord”, affirme-t-elle sans hésitation. Pour elle, les choses sont claires : son mari a abusé de sa confiance, de sa vulnérabilité, et a mis en scène ses viols à répétition.
Des agressions répétées sur plusieurs années
Le plus glaçant, dans ce récit, est peut-être l’ampleur des faits dénoncés. Ce drame ne serait pas isolé. Mariée depuis 2016, la victime assure que les viols se seraient produits régulièrement, tous les deux ou trois mois, dans des circonstances identiques.
“Ce n’est pas la première fois. Tous les deux ou trois mois, il me fait boire, boire, boire. Après, c’est tout noir. Je ne comprends rien. Le lendemain matin, j’ai mal partout”, raconte-t-elle avec une lucidité douloureuse.
Outre l’alcool, elle affirme que son mari lui faisait absorber de force des médicaments. “Il me les met dans la bouche. Après il me donne de l’eau et me dit : Bois, bois. Je dis non, je ne veux pas. Il dit qu’il faut que je bois”, poursuit-elle.
Ce témoignage pose une question essentielle et terrifiante : combien d’autres soirées similaires ont-elles eu lieu ? Combien d’hommes ont profité de son état d’inconscience ? L’enquête devra faire toute la lumière sur ces agissements et déterminer les responsabilités de chacun.
Une affaire qui rappelle les viols collectifs de Mazan
Cette affaire sordide réveille le souvenir d’un autre drame médiatisé : celui de Gisèle Halimi, au cœur de l’affaire dite des “viols de Mazan”. Dans les années 1980, Gisèle, mère de famille, avait été droguée et violée par des dizaines d’hommes, avec la complicité de son propre mari, Dominique Pélicot. Une affaire qui avait marqué l’opinion publique et donné lieu à des condamnations exemplaires : 51 hommes avaient été reconnus coupables, écopant tous de peines de prison ferme, allant de trois à vingt ans.
Aujourd’hui, le parallèle entre ces deux affaires soulève une nouvelle fois l’ampleur du fléau des violences sexuelles, notamment dans la sphère intime. Derrière les murs du foyer, loin des regards, des femmes continuent de subir en silence.
Une enquête en cours, la présomption d’innocence respectée
L’homme mis en cause dans l’affaire dijonnaise est actuellement en détention provisoire. Son avocate, contactée par les équipes de TF1, a refusé de s’exprimer pour le moment. Il bénéficie, comme tout suspect, de la présomption d’innocence jusqu’au jugement.
Cependant, le témoignage de son épouse, s’il est corroboré par d’autres éléments de l’enquête, pourrait faire basculer le dossier dans une toute autre dimension. Des expertises médicales, des témoignages de témoins ou même des traces biologiques pourraient venir étayer les accusations de la plaignante.
Une parole brisée, enfin entendue
Dans un contexte où la libération de la parole des victimes de violences sexuelles se heurte encore à de nombreux obstacles, la diffusion d’un tel témoignage en prime time marque un tournant. Le courage de cette femme de 44 ans, brisée mais debout, est une alerte. Il rappelle que les violences sexuelles peuvent prendre des formes insidieuses, et qu’elles peuvent survenir même dans le cadre conjugal.
En donnant la parole à cette femme, Audrey Crespo-Mara et TF1 participent à briser un tabou. L’affaire reste à instruire, la justice doit désormais faire son travail. Mais déjà, cette voix sortie de l’ombre résonne comme un cri : celui d’une femme qui refuse de se taire.