« Vous n’arrivez pas à prendre le parti de votre fille… » : le front familial à l’épreuve au procès des viols de Mazan. Des tensions apparaissent entre Gisèle Pelicot et sa fille

Alors que des tensions apparaissent entre Gisèle Pelicot et sa fille, le principal accusé, qui louvoie entre contrition et apitoiement sur son sort, nie tout abus sexuel sur cette dernière.

Comme l’a précisé Gisèle Pelicot : « Ce n’est pas un procès intrafamilial, mais celui de Monsieur Pelicot et de cinquante individus qui sont derrière moi ».

Mais à voir comment sa fille Caroline Darian a quitté la salle d’un bond, furieuse, on devine la tension qui règne entre mère et fille.

Elle est sortie alors que la défense d’un co-accusé demandait à sa mère son avis sur les photos de Caroline dénudée et endormie. « Je n’ai pas à répondre à cette question ». La défense insiste : « Vous n’arrivez pas à prendre le parti de votre fille… »

Je me sens humiliée" : au procès des viols de Mazan, la colère de Gisèle  Pelicot

Caroline Darian, convaincue d’avoir été abusée, semble simplement chercher de sa mère une phrase de soutien, publique. Elle aura peut-être un jour son propre procès, car une instruction est en cours sur ces photos. Elle a en a donné, ce mardi 19 novembre, un avant-goût, hurlant contre son père : « Tu mens ! Tu n’as pas le courage de dire la vérité. Tu mourras dans le mensonge, seul dans le mensonge. »

Ce dernier venait d’expliquer qu’il ne cherchait pas, « par des réponses perverses », à convaincre sa fille. D’ailleurs, il ne se souvient même plus avoir pris ces photos. « Franchement pas. Et je lui dis dans les yeux : Caroline, je ne t’ai jamais rien fait ». Hier pourtant, il précisait les avoir envoyés sur internet à un homme qui lui faisait du chantage. Ah ce Pelicot ! qui ajoute : « Au point où j’en suis, je le dirais ». Vraiment ? Car passer au stade de pédophile incestueux…

Procès des viols de Mazan : des tensions apparaissent entre Gisèle Pelicot  et sa fille

Pelicot : « C’est la première fois que je revois mes enfants depuis quatre ans, je n’avais pas remarqué les dégâts de l’anéantissement ». Remarqué. Rien que le mot… Ainsi n’aurait-il pas lu le dossier ? Le livre de sa fille (1), ou ne serait-ce qu’un titre de journal, résumant leur souffrance ? Lundi soir, il a mal dormi. Le pauvre. « J’ai énormément repensé à tout ça, et à ce que j’ai subi à neuf ans (un viol, ndlr) qui n’est pas des excuses mais des faits ». Cette mauvaise nuit, il a donc pensé à lui-même.

Sa femme s’exprimait pour la dernière fois avant les plaidoiries. On se demandait depuis le début du procès si elle jetait même un œil sur les accusés, lorsqu’ils déposaient. « Ceux qui ont avoué, je les ai regardés dans les yeux ». Les autres ? « J’ai entendu des choses inaudibles, inimaginables. Ceux qui parlent d’un viol comme d’une banalité, ceux qui disent : « Un doigt, c’est un viol ? », J’ai tout entendu ». En regardant la Cour, c’est à eux, serrés derrière elle, qu’elle s’adresse : « Quand vous rentrez dans cette chambre et voyez un corps inerte, inconscient, vous vous dites que vous avez mon consentement ? J’ai de la colère. À aucun moment ils ont arrêté, dénoncé. Ils auraient pu avoir ma mort sur la conscience. Ils sont venus assouvir leur pulsion sexuelle. Oui, j’ai de la colère. Quant aux mots de certains, qui se sont excusés eux-mêmes… ». Elle résume : « C’est le procès de la lâcheté ».

La défense d’un co-accusé lui demande pourquoi elle n’a pas de mots aussi durs envers son mari. « Il a avoué, reconnu les faits » – Un viol avoué est-il moins grave ? « Ce que vous dites est indécent ». Une autre défense suggère – décidément, on ne la ménage toujours pas- qu’elle est encore sous l’emprise de son mari. « Faux. On ne reste pas 50 ans sous emprise. Et j’ai subi une emprise chimique. Je pensais que je devenais folle, que je finirais en asile. Pelicot, il ne m’a jamais rien interdit. Je faisais ce que je voulais. On avait une vie normale, lui son vélo, moi mes balades, nos amis, nos voyages, nos enfants et petits-enfants. Je ne voulais pas aller dans les clubs échangistes : il a trouvé cette parade ». Lui : « Soumettre une femme insoumise, c’était mon fantasme, par égoïsme. Vous avez mon mobile ». Quelque part, par cour interposée, Gisèle et Dominique Pelicot semblent encore discuter.

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